mardi 26 juin 2007

L’Union méditerranénne : pour quoi faire ?

Mercredi 20 juin 2007.

« Le temps est venu de bâtir ensemble une Union Méditerranéenne». C'est en ces termes, que s'est exprimé Nicolas Sarkozy, le jour de son élection à la Présidence de la République française précisant que ce projet devra être un « trait d'union entre l'Europe et l'Afrique ». Quelles seraient les finalités de cette Union méditerranéenne et quels en devraient être les contours ?


C’est pour répondre à ces interrogations que le CPA a invité le 20 juin dernier M. Guigou, Délégué Général de l'Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMed), M. Chagnolleau, Professeur des Universités, Rédacteur en Chef de "Confluences-Méditerranée" ainsi que M. Hidouci, Ancien Ministre algérien de l'Economie et des finances de 1989 à 1991 et Président de l'AITEC (Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs en Economie).

A l’heure où d’autres blocs géographiques ont déjà tenté l’expérience d’une unification politique et économique (ex. de l’Amérique du Sud avec la Communauté andine ou le MERCOSUR), l’Union méditerranénne est une nécessité, selon M. Guigou,. L’UM serait ainsi une « question de survie pour l’Europe et les pays arabes », les premiers disposant de savoir faire et les second de ressources naturelles et humaines. Les deux rives ayant ainsi tout intérêt à se compléter. Cette UM reposerait sur trois piliers principaux : la sécurité, l’écologie et le co-développement. Afin d’éviter de tomber dans les travers du processus de Barcelone, l’UM serait réduite aux pays bordés par la Méditerranée, exception pouvant être faite pour la Jordanie et le Portugal. M. Guigou conçoit cette Union à l’image de la Communauté économique du Charbon et de l’Acier (CECA), prélude à l’unification politique europénne. M. Chagnollaud a apporté un bémol à cette aspiration en précisant que la CECA a pu voir le jour car la paix avait été instaurée au préalable en Europe, ce qui est loin d’être le cas au Proche Orient. L’établissement d’un climat de paix dans la région et plus précisément le règlement du conflit israélo palestinien est la condition sine qua non à la création de l’UM qui ne se doit pas d’être une union purement économique ont soutenu, tour à tour, Messieurs Chagnollaud et Hidouci.

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