lundi 25 juin 2007

Lettre ouverte à notre futur(e) Président(e)



Lettre ouverte à notre futur(e) Président(e) de la République sur le rôle de la France dans le monde. Pascal Boniface.
Lundi 21 mai 2007.

A l'occasion de la parution de la Lettre ouverte à notre futur(e) Président(e) de la République sur le rôle de la France dans le monde, le Club de la presse arabe à Paris a accueilli Pascal Boniface, directeur de L'Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS). La campagne de Nicolas Sarkozy avait pour mot d’ordre le « changement » et la « rupture ». Ces impératifs s’appliqueront ils à la diplomatie française ? Telle est la question soulevée par M. Boniface et à laquelle il s’est efforcé de répondre après avoir souligné que la politique étrangère a très peu été évoquée dans les débats précédant les élections.


A en croire M. Boniface, un changement de ton a accompagné le passage de Nicolas Sarkozy du statut de candidat à celui de Chef de l’Etat. C’est en ce sens qu’il parle de « Sarkozy 1 » et « Sarkozy 2 ». Son discours du 6 mai, faisant suite à l’annonce des résultats des présidentielles, illustrerait cet « adoucissement ». S’agit-il là d’un « virage tactique » ? M. Boniface soulève la question sans véritablement y répondre précisant que quoi qu’il en soit il est difficile de rompre la politique étrangère d’un pays. Toujours est il que, selon le Directeur de l´IRIS, M. Sarkozy, une fois elu, adopte le langage traditionnel d’un Chef d Etat francais.


M. Boniface a ainsi mis en garde contre les préjugés entourant la politique étrangere francaise telle qu elle pourrait être sous la Présidence de Nicolas Sarkozy rappelant que celle de Francois Mitterrand avait déja étonné. Reputé « israelophile », Francois Mitterrand n’avait pas pour autant rompu avec le monde arabe et est allé jusqu’à sauver « par trois fois Yasser Arafat ». Reputé atlantiste, Nicolas Sarkozy a precisé qu être amis ne signifie pas être d’accord sur tout. Si le nouveau President adoptera un style qui lui est propre, une « continuite globale » devrait être respectée qui ne pourra être inflechie que par les seuls « intérets de la France ». Si le nouveau President a, ainsi, clairement fait comprendre qu’aucune repentance, « forme de haine de soi», ne sera prononcée, il n’a pas manqué d’affirmer sa volonté de maintenir les relations privilegiées qui unissent la France au Maghreb émettant meme le souhait de batir une « Union Mediterranéenne », thème d’un autre débat du CPA.


Aucun commentaire: